Sandrine Bonnaire lit Verlaine, Dumont, Detournay, Bervoets, ...

Révélée à 16 ans par À nos amours de Maurice Pialat, puis couronnée d’un César avec Sans toit ni loi d’Agnès Varda avant de tourner avec les plus grands cinéastes – Chabrol, Téchiné, Leconte, Rivette, Kieslowski ou Wenders - Sandrine Bonnaire a marqué le cinéma par ses rôles de femmes libres et résistantes. Actrice engagée, elle met également sa voix au service de causes personnelles fortes, de la défense des personnes autistes à la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle s’est donc imposée naturellement pour faire entendre les voix des quatre figures au cœur de l’exposition — Verlaine, Detournay, Bervoets et Dumont.

Seule en scène, dans une création intimiste conçue pour l’occasion, Sandrine Bonnaire fera résonner leurs mots : lettres de prison, poèmes, recettes et fragments de vie, entrelacés de textes de Karelle Ménine et d’interludes musicaux. Une lecture qui redonne chair et souffle à ces voix fragiles mais puissantes, témoins d’une résistance face à l’enfermement.

Dans le cadre de l'exposition L’esprit carcéral

Au Mons Memorial Museum avec Verlaine, Dumont, Detournay, Bervoets et la prison de Mons. Réservations : www.musees-expos.mons.be

Derrière ses miradors et ses barbelés, la prison de Mons a retenu tour à tour Paul Verlaine, Fernand Dumont, Marguerite Bervoets et Cécile Detournay, qui n’auraient pas dû y entrer. Les prisons enferment des coupables, mais elles enferment aussi des innocent·es. Cependant, elles n’empêcheront jamais un homme ou une femme de penser. Les archives de ces êtres d’exception sont incomplètes, faites d’objets épars et fragiles, mais elles nous sont présentées aujourd’hui. Voici des vies modestes, qui furent des vies exemplaires, que l’exposition L’esprit carcéral au Mons Memorial Museum vous invite à rencontrer.