Elora Pasin : entre héritage et renaissance avec FUGU

Avec FUGU, Elora Pasin nous ouvre les portes d’un voyage intime. « Je savais que je voulais faire un solo et que ça allait parler de féminité », nous explique-t-elle.

Très vite, l’histoire de sa grand-mère est venue bousculer sa création. Une interview retrouvée, des propos qui ne résonnent pas avec les siens… et cette envie de danser en contre-pied à toutes ces injonctions faites aux femmes. Inspirée par les voix de femmes qu’elle a enregistrées, elle danse ce qui la construit, ce qu’elle déconstruit et ce à quoi elle choisit de renaître.

Au centre de la pièce, une jupe. Pas n’importe laquelle : celle que portait toujours sa grand-mère. « J’ai voulu raconter, par le vêtement, mon bagage émotionnel et familial. Aujourd’hui, j’ai envie de me délester. » Cette jupe devient alors un voile qu’on soulève, une mue qui se dessine. Bras et jambes esquissent la naissance de quelque chose de nouveau.

Mêlant hip-hop, flamenco, waacking et danses traditionnelles, FUGU brouille les repères pour laisser émerger un corps à la fois fort et fragile. Plus qu’un solo dansé, c’est une manière de dire : voilà ce que je garde, voilà ce dont je me libère.

Une interview menée par Anya Scuflaire.

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