Pour cette édition, des femmes d’ici et d’ailleurs devaient s’emparer de nos plateaux, sortir dans la rue ou nous mener jusque dans leur lit, avec peps, punch, courage et intégrité pour affirmer leur place dans le monde.
 
Ceci n’aura pas lieu.
 
Guerrières est une ode à la liberté d’expression, au corps, à l’audace sur nos plateaux et nos scènes (intérieures ou extérieures).
 
Les projets programmés dans Guerrières se nourrissent du monde extérieur, et grâce à la scène, prennent une dimension poétique puissante.
 
Guerrières prône l’émancipation et l’absence de dogme ; revendique un Art exaltant, galvanisant et jouissif.
Rien de tout cela n’est possible aujourd’hui.
 
Nous ne pouvons ni vous accueillir dans nos salles, ni vous réunir en extérieur : nous sommes en peine, en attente, en apnée, en absence de liberté.
 
Et nous n’inventerons rien d’autre.
 
Nos artistes sont en manque total de perspectives et de sens, en grande difficulté sociale et économique, et plus le temps passe sans reprise d’activité publique, plus le futur s’annonce précaire et sombre.
 
Mars sera donc seulement un refuge pour les guerrières qui ont décidé de répéter malgré tout – et qui en fait n’ont pas vraiment d’autre choix (la compagnie Canicule, Emilienne Flagothier et Théâtre et réconciliation/Frédérique Lecomte).
 
LIBERTÉ.
GUERRIÈRES.

 

Ce que deviennent les spectacles de Guerrières 2021

Forces (Leslie Mannès, Thomas Turine, Vincent Lemaître), Jusque dans nos lits (Lucile Choquet) et Métagore Majeure (Compagnie Canicule) seront programmés en juillet 21 dans le cadre du Festival au Carré.
Désobéir est reporté à la saison 21/22.
Rages (Emilienne Flagothier) maintient sa résidence à guichet fermé.
Jungle Peep Show (Frédérique Lecomte) sera présenté dans des vitrines de la rue de Nimy devant les passants curieux.